
J’aime la France et je suis en colère
Un inquiétant phénomène de paupérisation des Français s’étend rapidement, même si le pays demeure encore prospère. La France décroche. Un sujet tabou ? En tout cas, un problème qu’il est devenu urgent d’affronter sans détour. Après les plus démunis de la société, le phénomène gagne une importante fraction des classes moyennes. Au sein des nations industrialisées, la France se situe désormais au 12e rang pour le PIB par habitant. Les causes ? Un chômage endémique, une faible progression du pouvoir d’achat, la hausse des prélèvements obligatoires, l’effritement des liens sociaux et de la cohésion sociale, et une résistance aux changements.
Pour Jean-François Bernardin, qui dénonce les idées fausses et le conservatisme de l’emploi, pas question de verser dans le « déclinisme ». Il n’existe pas de fatalité au déclin français. Le sursaut est possible, même s’il faut pour cela sonner le tocsin. Pour cela, les Français doivent changer d’état d’esprit. Il faut libérer les initiatives et les énergies. Réhabiliter le travail, ne pas s’agripper aux droits acquis. Faire baisser les prélèvements sociaux, mettre en place une fiscalité incitative. Délocaliser et multilocaliser.