
Elissa Rhaïs
Élissa Rhaïs (1876-1940) est un mystère. Cette femme fut sans doute l’auteur juif d’Afrique du Nord qui recueillit le succès littéraire le pIus large de son vivant.
Rosine Boumendil, de son vrai nom, décide de quitter Blida, sa ville natale au pied de l’Atlas, pour se rendre à Paris. Les éditions Plon acceptent immédiatement de publier son roman Saada la Marocaine et signent avec l’auteur un contrat pour cinq ans. Pour la lancer, on lui donne le nom plus exotique d’Elissa Rhaïs, en lui forgeant une légende orientale la présentant comme une arabe musulmane, scolarisée jusqu’à douze ans, enfermée ensuite dans un harem dont elle s’extrait pour écrire des histoires en français. Elle signe une quinzaine de romans chez de grands éditeurs parisiens : Plon, puis Fayard et Flammarion.
Toutes ses oeuvres sont un succès, si l’on en croit les rééditions de Saada la Marocaine, Les Juifs, La Fille d’Eléazar ou La Chemise qui porte bonheur.